SAMEDI 28 JUILLET 2012

LA N’YOLAIE

BOIS-DE-CENE (85)

Résumé :

*      Aujourd’hui, j’ai 50 ans et au lieu de fêter ça au resto, j’ai décidé de le faire sur mon VTT parmi 3000 inconnus. Ce soir, les lampes sont installées sur le vélo et le casque. Tout est prêt pour la randonnée semi-nocturne de BOIS-DE-CENE. Je pose la voiture en centre-ville et j’arrive dans les premiers. Le temps de remplir le bulletin, il n’y a pas de collation au départ, il est 18h37 lorsque je m’élance. La traversée du champ nous amène sur un layon bouchonné par les tracés communs aux VTC et VTT. A la sortie on perd les VTC. Ma sonnette commence à se dévisser avec les secousses. Au huitième kilomètre, je décide de l’enlever. C’est à cet endroit que la lecture du parcours demande de la vivacité d’esprit avec une descente dans un fossé qui n’en est pas un, lorsque la roue avant plonge dans une fosse de 50 cm de profondeur. En fait c’est le ruisseau de la Filée, en partie  asséché, qui est utilisé pour l’occasion. A la sortie, il y a un Panurge qui s’est trompé et bien sûr, les moutons ont suivi. Par contre, ils n’ont pas le reflexe de faire demi-tour pour vérifier leur erreur et partent sonder toutes les solutions. Ayant pris la photo du parcours, il ne me reste plus qu’à juxtaposer le tracé et ma position GPS pour savoir quelle direction prendre.  C’est ainsi que je ramène une vingtaine de participants sur le bon chemin à Bellevue. Mis à part les portions roulantes, l’autre particularité est l’exploitation à 200% des secteurs boisés. Mais attention à ceux qui ont un manche à balai en guise de guidon car par endroit il faut rabattre les cornes. Je double la première hécatombe de crevaison, au moins 5 à la sortie du bois. A la Giraudière, une partie technique nous écarte du tracé facile et nous jette sur un terrain de motocross. Il manque des virages relevés au milieu de cette succession de montées et descentes. D’ailleurs la dernière c’est au moment de poser le pied à terre que le photographe me surprend. Il fallait bien ça car le ravito est là. Evidement comme on avait fini par une côte on repart chercher le fond de la rivière et remonter aussitôt sur le plateau. Un peu plus loin on traverse un champ de foin fraichement coupé dans la semaine. Là je m’arrête pour m’approcher jusqu’à toucher d’un héron cendré. Ce n’est pas un faux. On en a fini avec ses portions à dénivelé pour attaquer un tronçon hyper roulant malgré le vent dans le nez.  J’en profite pour rattraper le groupe que j’avais laissé au moment de la photo. Aux Petites Raillères, deuxième terrain de cross redonne du dénivelé. Juste avant le deuxième ravito, j’arrive sur la première spécialité de cette randonnée est un pont flottant. Puis nous rentrons dans un bosquet. A force de slalomer dans la chênaie, ma corne s’accroche et je me trouve éjecté. 21h40, c’est le moment d’allumer la lumière. J’arrive à La touche, au moment où 3 vététistes déguisés en bonne-sœur partent. La fontaine d’isostar déverse en permanence le liquide orange, il n’y a qu’à tendre son verre. A CHATEAUNEUF, je remets un vététiste dans la lune qui partait dans la mauvaise direction. A l’Ile Chauvet, la portion technique nous fait passer dans le bois où la verdure est blanche. C’est de la fiente d’oiseaux qui volent au dessus de nous. Il y en a tellement et avec l’obscurité, on pourrait penser à un film d’horreur. A  la sortie, j’éblouie le photographe posté. C’est la traversée du marais venté qui suit. La deuxième hécatombe de crevaison jalonne les étiers. A la traversée des grandes routes, les signaleurs me félicitent pour mon éclairage. C’est bien utile pour éviter les nids de poules qui sont disséminés. Ceux qui n’avaient pas prévu d’éclairage sont à pied jusqu’à l’arrivée sur le deuxième pont flottant à l’Espérance. Je sers de poisson pilote à un vététiste moyennement éclairé jusqu’à la deuxième spécialité qui est la traversé de l’étier en yole en mode bac. D’où le nom de la rando « N » pour nocturne et « Yolaie » pour la barque à fond plat qui sert à naviguer dans les étiers. A la sortie, je rattrape le participant qui a utilisé une yole plus rapide que la mienne. Je lui propose de me suivre, mais je roule trop vite pour lui et il me lâche au bout de 50 mètres. 22h37, je passe sous l’arche d’arrivée sous les applaudissements des marcheurs éblouis par mon éclairage. Pour les accros des chiffres, voilà les miens ; 51.7 km, 288 m de dénivelé. Il ne me reste plus qu’à me mettre dans la file d’attente pour aller manger.  On a le temps de visionner sur écran géant les photos prises sur la randonnée. Après une demi-heure de piétinement, je récupère mon plateau repas qui est composé d’une piémontaise, jambon de Vendée, mogettes, fromage et tartelette aux pommes. Un conseil pour ceux qui voudraient y participer, utiliser votre ticket boisson gratuite pour accompagner le repas car c’est le seul truc à prévoir en supplément. Un dernier passage au stand tombola, «311, perdu !», avant de retourner à la voiture.        

Parcours :

*      Le parcours fait 54.1 kilomètres avec deux ravitos aux kilomètres 21.5 et 38.5.

Conditions de route :

*      Le thermomètre affiche 28 degrés, ciel bleu et terrain roulant.

Evènements survenus :

*      Kilomètre 8, perte de la trompette

*      Kilomètre 8.6, erreur de parcours

*      Kilomètre 37.5, chute.

Légende : Parcours ----- Détour----- Incidents .Ravitaillements . Bonne action.

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