Résumé :
Aujourd’hui, j’ai 50 ans
et au lieu de fêter ça au resto, j’ai décidé de le faire sur mon VTT parmi
3000 inconnus. Ce soir, les lampes sont installées sur le vélo et le casque.
Tout est prêt pour la randonnée semi-nocturne de BOIS-DE-CENE. Je pose la voiture
en centre-ville et j’arrive dans les premiers. Le temps de remplir le
bulletin, il n’y a pas de collation au départ, il est 18h37 lorsque je
m’élance. La traversée du champ nous amène sur un layon bouchonné par les
tracés communs aux VTC et VTT. A la sortie on perd les VTC. Ma sonnette
commence à se dévisser avec les secousses. Au huitième kilomètre, je décide
de l’enlever. C’est à cet endroit que la lecture du parcours demande de la
vivacité d’esprit avec une descente dans un fossé qui n’en est pas un, lorsque
la roue avant plonge dans une fosse de 50 cm de profondeur. En fait c’est le
ruisseau de la Filée, en partie
asséché, qui est utilisé pour l’occasion. A la sortie, il y a un
Panurge qui s’est trompé et bien sûr, les moutons ont suivi. Par contre, ils
n’ont pas le reflexe de faire demi-tour pour vérifier leur erreur et partent
sonder toutes les solutions. Ayant pris la photo du parcours, il ne me reste
plus qu’à juxtaposer le tracé et ma position GPS pour savoir quelle direction
prendre. C’est ainsi que je ramène une
vingtaine de participants sur le bon chemin à Bellevue. Mis à part les
portions roulantes, l’autre particularité est l’exploitation à 200% des
secteurs boisés. Mais attention à ceux qui ont un manche à balai en guise de
guidon car par endroit il faut rabattre les cornes. Je double la première
hécatombe de crevaison, au moins 5 à la sortie du bois. A la Giraudière, une partie technique nous écarte du tracé
facile et nous jette sur un terrain de motocross. Il manque des virages
relevés au milieu de cette succession de montées et descentes. D’ailleurs la
dernière c’est au moment de poser le pied à terre que le photographe me
surprend. Il fallait bien ça car le ravito est là. Evidement comme on avait
fini par une côte on repart chercher le fond de la rivière et remonter
aussitôt sur le plateau. Un peu plus loin on traverse un champ de foin
fraichement coupé dans la
semaine. Là je m’arrête pour m’approcher jusqu’à toucher
d’un héron cendré. Ce n’est pas un faux. On en a fini avec ses portions à
dénivelé pour attaquer un tronçon hyper roulant malgré le vent dans le
nez. J’en profite pour rattraper le
groupe que j’avais laissé au moment de la photo. Aux Petites
Raillères, deuxième terrain de cross redonne du dénivelé. Juste avant le
deuxième ravito, j’arrive sur la première spécialité de cette randonnée est
un pont flottant. Puis nous rentrons dans un bosquet. A force de slalomer
dans la chênaie, ma corne s’accroche et je me trouve éjecté. 21h40, c’est le
moment d’allumer la
lumière. J’arrive à La touche, au moment où 3 vététistes
déguisés en bonne-sœur partent. La fontaine d’isostar
déverse en permanence le liquide orange, il n’y a qu’à tendre son verre. A
CHATEAUNEUF, je remets un vététiste dans la lune qui partait dans la mauvaise
direction. A l’Ile Chauvet, la portion technique nous fait passer dans le
bois où la verdure est blanche. C’est de la fiente d’oiseaux qui volent au
dessus de nous. Il y en a tellement et avec l’obscurité, on pourrait penser à
un film d’horreur. A la sortie,
j’éblouie le photographe posté. C’est la traversée du marais venté qui suit.
La deuxième hécatombe de crevaison jalonne les étiers. A la traversée des
grandes routes, les signaleurs me félicitent pour mon éclairage. C’est bien
utile pour éviter les nids de poules qui sont disséminés. Ceux qui n’avaient
pas prévu d’éclairage sont à pied jusqu’à l’arrivée sur le deuxième pont
flottant à l’Espérance. Je sers de poisson pilote à un vététiste moyennement
éclairé jusqu’à la deuxième spécialité qui est la traversé de l’étier en yole
en mode bac. D’où le nom de la rando
« N » pour nocturne et « Yolaie »
pour la barque à fond plat qui sert à naviguer dans les étiers. A la sortie,
je rattrape le participant qui a utilisé une yole plus rapide que la mienne. Je lui
propose de me suivre, mais je roule trop vite pour lui et il me lâche au bout
de 50 mètres.
22h37, je passe sous l’arche d’arrivée sous les applaudissements des
marcheurs éblouis par mon éclairage. Pour les accros des chiffres, voilà les
miens ; 51.7 km,
288 m
de dénivelé. Il ne me reste plus qu’à me mettre dans la file d’attente pour
aller manger. On a le temps de
visionner sur écran géant les photos prises sur la randonnée. Après
une demi-heure de piétinement, je récupère mon plateau repas qui est composé
d’une piémontaise, jambon de Vendée, mogettes, fromage et tartelette aux
pommes. Un conseil pour ceux qui voudraient y participer, utiliser votre
ticket boisson gratuite pour accompagner le repas car c’est le seul truc à
prévoir en supplément. Un dernier passage au stand tombola,
«311, perdu !», avant de retourner à la voiture.
Parcours :
Le parcours fait 54.1 kilomètres
avec deux ravitos aux kilomètres 21.5 et 38.5.
Conditions de route :
Le thermomètre affiche
28 degrés, ciel bleu et terrain roulant.
Evènements survenus :
Kilomètre 8, perte de la
trompette
Kilomètre 8.6, erreur de
parcours
Kilomètre 37.5, chute.
|