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Ca y est, on vient de quitter notre camp de base de Boussan en Haute-Garonne pour nous rendre à Samatan pour notre parcours au pays du foie gras. La maxi verte a élu domicile dans le Gers. Pour les quatre jours, je retrouve Jean-Mi, Patrick, Stan, Christelle et Séverine. Sur la route qui mène à notre gîte, on aperçoit les Pyrénées, alors, le dénivelé va changer. C'est le premier jour, alors la mise en route mérite quelques ajustements organisationnels. Grace aux cartes perçues dans le kit, j'ai distribué les traces gps de tous les parcours des quatre jours. Part-on sur un grand ou un petit parcours ? La cloche de l'église de Samatan sonne 9h30, c'est l'heure à laquelle on s'élance. Les filles partent devant. Dans la première côte, je les double pour faire la photo. Mais j'accélère légèrement sans m'en rendre compte puis je m'éloigne. J'arrive au gué du ruisseau de L'Esquinson. Il y a une queue d'au moins trente participants pour emprunter la passerelle. Je lance un "J'ai oublié de prendre mon ticket" en m'aventurant dans le franchissement du ruisseau. Ils attendaient tous que je tombe. Ils ont été déçus. L'eau est venue lécher le boitier pédalier et les chaussures ont été trempées. Le parcours commun avec le 24 kilomètres est sans difficulté majeure. On arrive sur le deuxième gué du ruisseau de La Radier. J'ai le temps de loguer la géocache en attendant le groupe. C'est déjà le premier ravito à Polastron. Saucisson et jambon viennent accompagner les amandes et figues. Stan et les filles sont partis devant. Aux Oliviers, est-ce à cause d'un groupe arrêté devant la pancarte, mais Jean-Mi a décidé de tourner. Arrivé dans la cour de la ferme, la question se pose en ne voyant plus de flèches. Remonter la belle descente qu'on vient de se taper ou continuer. C'est finalement la deuxième option qui est retenue. Une petite déviation de 2,5 km nous ramène sur le parcours. En longeant la Marcaoue, le terrain devient amoureux. Nous arrivons à la deuxième bifurcation à Narouché. Le temps que le groupe se décide si on continue sur le 54 ou le 79, j'en profite pour aller loguer une cache sur le 54km. Pour moi c'est 79 et je repars en tête du groupe. Au bout d'une côte herbeuse, la ferme d'En Castagnon, nous accueille pour un deuxième ravito. Celui-ci est moins garni que le précédent, car il ne reste que des pommes et du chocolat. Mais pour nous rassurer, les bénévoles nous annoncent qu'au prochain ravito sur le 79 km, il y aura du salé. Mais avant, il faut y arriver et la difficulté de rouler dans les champs fraichement tondu n'arrange pas la progression. Finalement au gré des géocaches, je me laisse distancer. Après avoir passé sous la rocade de Gimont, c'est au pont en bois réalisé par l'entreprise Latapie que le choix du 79 ou 95 kilomètres se pose. Vue l'heure, je reste sur le 79 comme mes camarades qui avaient décidé un peu plus tôt. En contournant le village, l'architecture des batiments, m'appelle. Et à la fin de la descente du Chemin d'Arles, je décide de me détourner du parcours pour voir de plus près. Le soleil fait une percée. Après une longue ascension, j'arrive sous une halle au beau milieu de la rue. Puis au coin de l'abbatiale, je redescends vers le ravito qui se trouve à la chapelle de Cahuzac, en tamponnant mon carton BCN/BPF au seul commerce ouvert. On ne peut pas louper le ravito car les musiciens font savoir qu'il y a une organisation à cet endroit là. Là j'ai droit à du foie gras sur tartine. Mais comme les précédents vététistes ont abusé des quantités, c'est un morceau par personne. Je fais une petite visite de l'édifice religieux avant de repartir à la chasse aux geocaches le long du parcours où la difficulté a augmenté. Certaines pentes à monter ou à descendre doivent fleurter avec les 18%. A Aurimont, je suis accueilli avec une saucisse dans mon sandwich. Après avoir discuter avec le boulanger, je repars. Au fil des kilomètres, les participants du grand parcours me dépassent. Après Laurac, une longue côte interminable en démoralise plus d'un. Mais s'en rien lâcher, je vais jusqu'au bout. En Berday, la pente s'inverse plus violemment. Regarder les courbes de niveaux sur le gps ou voir le terrain, c'est pareil, il faut les monter ces côtes. Je suis de retour à Polastron en passant par le même gué qu'à l'aller dont la sortie est devenue impossible, tant la remontée est grasse. Le temps se couvre et se rafraîchi. On a beau être sur le retour du 24 kilomètres, il reste encore de belle montée. A La Borde Neuve, je suis intrigué par l'usine plantée au sommet de la bosse. Après renseignement auprès de gens qui regardaient passer les vététistes, j'apprends que c'est une usine de popcorn. En plus c'est la fierté de Samatan, puisque c'est la seule au monde. Je comprends mieux pourquoi chaque participant a eu une boite de popcorn dans son kit de bienvenue. En même temps je glane le descriptif de ce qui m'attend jusqu'à l'arrivée. Et je peux dire que ce n'est pas plat. Me voilà arrivé sur la place qui abrite le village Maxi Verte. Je retrouve Stan, Patrick et Jean-Mi. Les filles sont déjà reparties au gîte pour sortir les chiens. Je récupère mon sandwich saucisse. Là ils sont dégoûtés en voyant ma collation et en apprenant celles perçues sur les ravitos précédents. Et pour cause, il n'ont pas eu droit aux spécialités. Il n'y a plus qu'à raccrocher les VTT et rentrer au gîte.
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Parcours roulant. Quelques portions de bouillasse
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Ravitos aux kilomètres 12.2, 23.4, 40.8, 54.6 et 71
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